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La lettre rectificative au projet de budget de la Sécurité sociale présentée jeudi en conseil des ministres expose les incidences concrètes de la suspension de la réforme des retraites pour les générations concernées. Les personnes nées entre 1964 et 1968 pourront faire valoir leurs droits à la retraite trois mois plus tôt que ce qui était prévu. Les assurés nés en 1964 pourront partir à 62 ans et neuf mois, comme c’était déjà le cas pour ceux nés en 1963, au lieu de 63 ans.

L’âge d’ouverture des droits à la retraite est également avancé de trois mois pour ceux nés en 1965 qui pourront partir à 63 ans. Les personnes nées en 1966 pourront prendre leur retraite à 63 ans et trois mois, celles nées en 1967 à 63 ans et six mois et celles nées en 1968 à 63 ans et neuf mois. Rien ne change en revanche pour les assurés nés à partir de 1969 qui ne pourront partir qu’à 64 ans, le nouvel âge légal fixé par la réforme de 2023. « La suspension est en réalité un décalage, comme l’a confirmé le chef de l’État. Les 64 ans sont maintenus, leur application est seulement décalée », déplore la CGT. Pour le syndicat, c’est Emmanuel Macron qui dit vrai en parlant de « décalage » plutôt que de « suspension », le terme utilisé par le Premier ministre, Sebastien Lecornu, pour satisfaire le Parti socialiste.

La durée de cotisation nécessaire pour obtenir une retraite à taux plein est aussi réduite d’un trimestre pour les personnes nées en 1964 et 1965, passant respectivement à 170 et 171 trimestres. La nouvelle durée portée à 172 trimestres par la réforme est maintenue en revanche pour les assurés nés à partir de 1966. Il s’agit là encore d’un décalage, plutôt que d’une suspension.

Le coût de cet assouplissement de la réforme est estimé à 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard d’euros en 2027, soit moins que ce qu’avait annoncé Sébastien Lecornu.

Est Républicain du 25 octobre 2025

légende image : L’application progressive de la réforme des retraites est décalée, mais pas suspendue (Photo Sipa/Robin Letellier)

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